Villeneuve-Loubet

En 1233, Romée, un noble catalan au service du comte de Provence, Raymond Bérenger V, fonde la seigneurie de Villeneuve. Il y édifie, quelques années après, son château, au sommet de l'actuel village de Villeneuve-Loubet. À sa mort, la localité revient aux mains des comtes de Provence.

En 1312, Rainier Grimaldi est cité comme castellan de Villeneuve dans un mandement de Robert d’Anjou, roi de Naples et comte de Provence. Ce dernier a besoin d'un homme fidèle pour assurer la garde de son fief, point sensible de la défense du territoire entre Antibes et le Var. À la mort de Rainier en 1314, son fils aîné Charles le remplace, mais, occupé ailleurs, il désigne à son tour, pour le suppléer, un vice-castellan. Rainier II fait de même après la mort de son père Charles en 1357. Pour le remercier de ses services, notamment militaires, la reine Jeanne de Naples lui donne la seigneurie au début des années 1360. Mais Rainier II s'étant ensuite rallié à la cause française, elle lui confisque la forteresse, avant de la lui restituer dans les années 1370, à la faveur d'une paix conclue à Avignon avec Louis d’Anjou.

En 1385, la reine Marie inféode Villeneuve à deux frères, cousins de Rainier II, Marc et Luc Grimaldi. Aux environs de l'année 1417, les Grimaldi perdent le contrôle de la seigneurie, et ne reviennent à Villeneuve qu'indirectement, en 1437, quand Pierre Lascaris, époux de Catherine Grimaldi, achète Villeneuve. Catherine est la fille de Georges Grimaldi, coseigneur d'Antibes et de Cagnes, lui-même fils de Marc Grimaldi, possesseur, avec son frère Luc, de la seigneurie d’Antibes depuis la fin du XIVe siècle. Ce sont aussi Marc et Luc Grimaldi qui possèdent les terres du Loubet, sur lesquelles fut édifié, au XVIe siècle, le château de Vaugrenier.

Les siècles passent. Le prince Albert Ier de Monaco se rend très souvent à Villeneuve-Loubet entre 1907 et 1914, parfois plusieurs fois par an, pour y chasser. Il note dans son journal, en février 1907, que, d’après l'avis du docteur Ernest Vivant, expert dans le domaine de l’hygiène alimentaire, l’exercice de la chasse, telle que pratiquée ici, le préserve de certains maux dont il souffre sous le climat de la Côte d’Azur...